Habituellement, mes publications sont écrites en Anglais. Mais, vu la situation critique que nous vivons en Tunisie m’a obligé de changer la donne pour transmettre mon message au plus grand nombre de public. L’accident de route qui a causé le décès de 24 jeunes innocents avec un nombre de blessés est l’expression directe d’un état en faillite et le visage rude d’un crime d’état. La quasi-totalité des ministères est impliquée dans ce crime : Le ministère de transport qui a donné l’autorisation de la circulation d’un bus âgé de 17 ans non bien entretenu. Le ministère d’équipement, icône de la corruption en Tunisie, qui a mis en place des routes archaïques et qui n’a pas réparé une route fameuse par ses accidents dont le plus connu est survenu en 2017. Le ministère de Tourisme, dont le ministre est occupé par l’accueil des colons sionistes dans notre pays, qui n’a pas vérifié les conditions de sécurité d’un tel voyage.  Il doit exiger un bus non équipé par GPS pour s’assurer de ses déplacements. Le ministère de l’intérieur dont la sécurité civile est arrivé dans 40-50 min de la découverte de l’accident. Vous réalisez l’indifférence de l’état . Le ministère de santé, qui chaque fois nous prouve ses lamentables défaillances, transporte les victimes par ambulance vers Tunis. Pourquoi elles ne sont pas héliportées ? Pourquoi  elles ne sont pas soignées sur place et dans les hôpitaux de proximité ? simplement, parce que ces hôpitaux ne sont a la hauteur d’accueillir tel nombre de blessés graves par manque d’équipements et de personnel. Le personnel médical et paramédical de ces hôpitaux est, malgré ses compétences et ses expériences, en situation quotidienne de souffrance et détresse devant les malades habituels vu la quasi-absence d’un soutien du ministère de santé. Personne ne peut imaginer la situation dans laquelle a travaillé le staff de santé dans les hôpitaux de Amdoun, Béja et de Tunis. Moi qui ai vécu des situations pareilles à Tunis et à Sidi Bouzid, je vois beaucoup parmi eux en train de soigner les blessés sans pouvoir arrêter de pleurer. Certains pensent que les hôpitaux des grandes villes sont bien équipés : non pas du tout. Les hôpitaux des régions intérieures sont dans une situation lamentable et ceux des grandes villes sont dans une situation médiocre (légèrement meilleure). Il faut le comprendre que l’état, par ses ministres et ses députés, a décidé de réduire drastiquement le budget du ministère de santé donc de massacrer le peuple tunisien. Tous les responsables de ce crime et des crimes antérieurs doivent être juges. En conclusion, on est en train de vivre en Tunisie un nième massacre et un nième crime d’état. J’espère que la situation change et qu’il ne sera notre tour de payer les tarifs de la corruption d’un pays. Un dernier message aux Tunisiens : on est toujours en pénurie de sang et de ses dérivés, allez donner du sang qui peut sauver des âmes.  Apprenez l’habitude du don du sang, vous, vos cousins, vos amis ou vos concitoyens en auront besoin un jour. Si vous êtes en bon état de sante, vous pouvez donne du sang jusqu’à 3 fois par an. Comprenez mon cri de douleur et détresse et imaginez la situation des parents de victimes. Rien ne peut les soulager. RIEN.